Agriculture et environnement en Languedoc-Roussillon
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Les auxiliaires de culture
fiche 4
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Ennemis naturels
des ravageurs des cultures

Les auxiliaires de culture sont des prédateurs, des parasites, ou encore des agents de certaines maladies qui détruisent les nuisibles.

Ce sont aussi les insectes pollinisateurs, responsables de la fécondation d'un grand nombre de plantes cultivées.

Conserver ou restaurer leurs habitats, c'est s'attacher les services gratuits d'une multitude d'espèces.


 

une pipistrelle :
3000 insectes par nuit

un couple de mésanges bleues et sa nichée : 500 nourrissages par jour

une larve de coccinelle :
60 pucerons par jour
une larve de syrphe :
70 pucerons par jour

 

Où les trouve-t-on ?

Les milieux non cultivés, bordures de champ, haies et lisières sont autant de réservoirs pour ces animaux qui y trouvent une ressource alimentaire, un abri pour se reproduire ou passer l'hiver…

Les carabes, grands consommateurs de limaces, passent l'hiver dans les haies. Les acariens auxiliaires sont attirés dans les bandes enherbées et les zones boisées. Les chauves-souris s'abritent dans les cavités des bâtiments, des trous d'arbres ou des grottes et s'alimentent à proximité des haies, lisières et vergers.

 


Recommandations

L'utilisation des auxiliaires en agriculture

La prolifération des ravageurs montre un déséquilibre entre eux et leurs ennemis naturels. Lorsqu'ils se multiplient sans contraintes, les ravageurs causent plus de dégâts aux cultures.

Favoriser les auxiliaires, c'est tirer parti de la lutte naturelle pour maîtriser le développement des ravageurs. Pour cela, il faut créer des habitats favorables. La lutte biologique s'appuie sur les auxiliaires de culture. La protection raisonnée, ou intégrée, les combine avec un raisonnement de la lutte chimique.

Comment faire ?

•  autour des parcelles
- préserver ou créer haies, boisements, fossés, mares, bandes enherbées, friches…
- connecter ces éléments entre eux pour faciliter les déplacements de la faune ;
- préserver les arbres morts ;
- entretenir les bandes enherbées par une coupe haute (15 cm), préférer la fauche au gyrobroyage ;
- éviter tout entretien des bords de parcelle entre le 15 mars et le 15 juillet, période de floraison et de reproduction ;
- augmenter les capacités d'accueil en installant des gîtes à chauves-souris, des nichoirs à oiseaux, des perchoirs pour les rapaces.

•  dans les parcelles
- raisonner les traitements, éviter la lutte chimique systématique et préférer des produits phytosanitaires sélectifs qui épargnent les auxiliaires ;
- raisonner l'assolement en choisissant des cultures diversifiées ;
- favoriser l'enherbement des vergers et des vignobles ;
- proscrire le labour profond et préférer un labour superficiel.

Les haies : réservoirs d'auxiliaires

Haies, buissons et bosquets sont des réservoirs d'auxiliaires. Plus une haie est large et dense, plus elle a de l'intérêt pour la faune.

Les espèces favorables aux auxiliaires 

•  les espèces locales car elles abritent des auxiliaires autochtones (il faut environ 10 espèces de feuillus dans une haie) ;
•  les espèces à feuillage persistant (buis, laurier-tin) car elles hébergent des insectes auxiliaires en hiver ;
•  les espèces à stades de floraison variés, pour allonger la période d'alimentation par le pollen pour les acariens auxiliaires. Par exemple, buis (floraison précoce) et lierre (tardive) ;
•  les espèces à baies non toxiques pour l'alimentation hivernale des oiseaux ;
•  le chèvrefeuille, la viorne tin, le cornouiller, le noisetier, le chêne vert, le chêne pubescent, le micocoulier, l'orme... abritent des acariens auxiliaires de la vigne.

Les espèces à éviter 

•  les plantes de la famille de plantes cultivées à proximité pour éviter la transmission de ravageurs ou de maladies. Le prunellier doit être évité aux abords des vergers de pêchers, pruniers ou abricotiers. Dans les vergers de pommiers ou de poiriers, l'aubépine peut transmettre le feu bactérien.


Expérience

Philippe Mercier, arboriculteur dans l'étang (asséché) de Marseillette à Puichéric, dans l'Aude, a installé des ruches à bourdons pollinisateurs ainsi que des nichoirs à passereaux  et à chauves-souris dans son verger de pommiers. Sa démarche est déterminée à la fois par la volonté de respecter l'environnement et une  approche plus technique visant à utiliser les auxiliaires pour diminuer les traitements phytosanitaires sur ses arbres.

Philippe MERCIER, Domaine de la Jonction. 11700 PUICHERIC. Tél : 04 68 43 74 92

En savoir plus

Renseignements  : Conservatoire des Espaces Naturels du Languedoc-Roussillon, 474 Allée Henri II de Montmorency. 34000 Montpellier. Tél : 04 67 29 99 71 ¦ Chambre Régionale d'Agriculture, Mas de Saporta, 34875 Lattes. Tél : 04 67 20 88 63. ¦ CTIFL (Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes), Centre de Balandran, BP 32, 30127 Bellegarde. Tél : 04 66 01 10 54, Fax : 04 66 01 62 28. Site CTIFL & fruits-et-legumes.net ¦ GRAB (Groupe de Recherches en Agriculture Biologique) Site Agroparc Bât. B, B.P. 1222, 84911 Avignon Cedex 9. Tél. : 04.90.84.01.70, Fax : 04.90.84.00.37 ¦ ITAB (Institut technique de l'Agriculture Biologique), 149, rue de Bercy 75595 Paris cedex 12. Tél. : 01 40 04 50 64. Fax : 01 40 04 50 66.

Sources : CEN L-R ¦ COGard ¦ A ss. Française de Protection des Plantes ¦ CTIFL ¦ Ch. d'Agriculture de l'Aude.

Photos : CEN L-R ¦ CTIFL ¦ www. insectopolia.free.fr ¦ Geyser.

 
Reproduction autorisée sous réserve de mention de la source : Agriculture et environnement en Languedoc-Roussillon. Conservatoire des Espaces Naturels du L.R., Geyser, Chambres d'Agriculture du Languedoc-Roussillon et Fédération Régionale des Chasseurs. www.agrienvironnement.org. 2005.